mardi 29 novembre 2011

Transmetropolitan

Bien que les comics ne fassent pas partie de mon environnement naturel actuel, j'éprouve le besoin de faire un petit point sur cette huitième merveille du monde dénommée Transmetropolitan.


Spider Jerusalem est un journaliste exilé (de son propre chef pour cause d'allergie à autrui) en haut d'une montagne où il passe sa vie à poil à fumer des clopes. Il va être contraint par son éditeur de revenir à la civilisation (la Ville) et de reprendre son travail. Sa première action en descendant de sa montagne sera d'envoyer un coup de bazooka dans le café qui lui a servi de point de ravitaillement pendant ses années de solitude.
Voilà pour le personnage.


Pour l'univers, imaginez l'équivalent d'un New-York cyberpunk peuplé d'humains robotisés, régi par des politiciens véreux quels que soient leur bord politiques, et reposant sur des nano-technologies futuristes qui la font vivre. Ca fait envie ? Non ? Bon.


Le premier tome pose le décor. La première histoire est une introduction aux tomes suivants, et elle est suivie de plusieurs petites histoires sans incidence sur la trame principale. A partir du deuxième tome, c'est un festival. Les évènements s'enchainent à vitesse grand V, les personnages sont attachants et détestables simultanément, ambigus, malsains...


Largement inspiré du journaliste Hunter S. Thompson, Spider Jerusalem est l'archetype du journaliste gonzo, iconoclaste, drogué, engagé dans une seule cause à savoir la Liberté, à la fois insupportable et irrésistible, un personnage à la Warren Ellis qui offre, une fois encore, un chef d'oeuvre du comics.


Bien que l'univers soit une pure invention de l'esprit, on assiste au spectacle d'une réalité dérangeante à travers le regard de ce personnage. J'ai pris une bonne grosse baffe comme j'aime en lisant ces six tomes, et j'attends encore de découvrir un autre comics qui me retourne comme celui-ci.